Critique Manga Yamikagishi #4

Déjà le dernier volume de Yamikagishi... Dernier ? Peut-être pas, car en fin de volume, Shû Akana déclare qu'il ne fait tomber le rideau sur les aventures du maître des clefs que "pour un temps", car son emploi du temps l'empêche de conserver un niveau de dessin qui le satisfasse.

Et en effet, même si son coup de crayon reste toujours aussi excellent, on a comme l'impression de voir par moments une petite baisse graphique dans ce quatrième tome, si on le compare aux trois premiers. En dehors de ceci, Wakana prend ici toujours autant de plaisir à dessiner ses personnages, avec toujours un peu de surenchère pour les personnages démoniaques et le colossal forgeron.

Ce volume voit donc la suite et fin de l'affrontement contre Gahômaru, démon de rang supérieur qui, dans sa soif de sang, ne fait plus la différence entre ses alliés et ses ennemis. Le combat a donc lieu entre ce démon et nos héros Jô, O-Kin (bien trop absente du précédent tome) et le forgeron (décidément, je n'arriverai jamais à retenir son nom). Tout ceci occupe la moitié de cet épais volume (250 pages, ce qui lui vaut d'ailleurs un prix plus élevé: 8,95€), et il faut bien avouer que c'est un peu longuet. L'action est ici privilégiée, au détriment de l'ambiance fantastique (qui reste présente, mais qui était plus poussée avant, surtout dans les deux premiers volumes), et du coup, Yamikagishi perd en partie l'ambiance mystérieuse et plus personnelle qui faisait tout son charme.

La deuxième moitié du volume, quant à elle, est l'occasion d'en apprendre enfin un peu plus sur le passé de nos héros, puisqu'elle revient la rencontre entre Jô et O-Kin, ancienne voleuse de son état. Le tout, bien entendu, sur fond de lutte contre un démon. Un flashback assez sympathique, même si Wakana, une nouvelle fois, n'y évite pas la surenchère et va parfois trop loin dans le gore, ce qui rend de nombreux passages beaucoup moins percutants.

Ainsi s'achève Yamikagishi. Nous n'avons donc pas de véritable fin, et on ne sait pas trop si la série reprendra un jour. Toutefois, le caractère indépendant de chaque histoire fait que l'on ne ressent aucune frustration lorsqu'on referme ce volume.
Même si la lecture reste plaisante, la déception est présente.