Critique Manga In the end

7
In the end

par Capricorn le dim. 2 nov. 2014

Les liseuses de yaoi (parce que la plupart sont des filles) sont pour beaucoup cataloguées et mal vues. Parce que le yaoi, c'est un genre réservé à un public averti car il traite des relations homosexuelles masculines. Parfois explicites, parfois trash, parfois sous-entendues, parfois timides... les relations entre hommes sont depuis quelques années l'un des thèmes favoris de certaines lectrices. Mais attention, ne les mettez pas toutes dans le même panier.

Je ne lis pas que ça, bien que mes dernières lectures soient des yaoi (mais les one shot, c'est pratique lorsqu'on a plusieurs romans en route). In the end est l'un d'entre eux, l'un de ces yaoi dits "shonen ai", un genre que j'apprécie plus particulièrement, car il ne montrera aucune scène explicite. J'ai l'air de me justifier ? Et bien oui, sans doute, car j'entends déjà quelques bruits me cataloguant de "perverse" ou je ne sais quoi.

Cependant, bien que ne montrant aucune scène explicite, In the end est un shonen ai dont les graphismes manquent de douceur (je pense à d'autres mangaka comme Rihito Takarai dont le coup de crayon est fin et doux). Ici, les traits des personnages sont plus épais, plus durs, mais pas moins agréables à regarder. Le travail de Pink Psycho (un duo) n'est pas sans rappeler le manga coréen Teen Spirit : des personnages emo/gothiques, un look accrocheur et classe, des personnages féminins rares et qui manquent beaucoup de féminité, un contexte plutôt jeune et cool (musique, mode, bars, etc). Globalement, l'ambiance est captivante.

Au lieu de montrer les relations sexuelles du personnage principal, les auteurs ont mis en avant sa personnalité ; une personnalité crédible dans la vraie vie : des doutes, des questions, de la culpabilité, un ex envahissant, un père violent et honteux, etc. Kaito est un personnage torturé. Il voit tout en noir et ça pèse parfois un peu lourd dans le manga qui donne alors l'impression de se répéter. Mais il n'en est pas moins attachant et on vit avec lui ses peurs et ses déceptions.

La relation qui se dessine est compliquée et alors captivante, bien qu'elle démarre dans la précipitation. Mais finalement, n'est-ce pas tout simplement un coup de foudre ? Un vrai ?

La chute est bonne et fidèle à l'ambiance générale du manga : sombre. Parfois, il fait bon lire les contraires des happy ending. Un tome deux n'aurait pas été de trop ; j'aurais aimé voir Kaito se reconstruire ou au contraire, dégringoler un peu plus. Car finalement, même s'il est quelque peu cliché, on aime Kaito, on ressent de la peine pour lui et on s'intéresse à son futur.

En bref

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In the end
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