Critique BD Le tueur - Affaire d'état #1

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Le tueur - Affaire d'état

par vedge le mer. 15 janv. 2020 Staff

Magouille aux docks

Après une longue absence de six ans, le tueur nous revient.

Au service de l’état français, il continue son métier dans un cadre plus légal si l’on peut dire, si tant est que tuer des gens, y compris pour un état puisse être légal ou légitimé.

Plus sombre, plus négatif ou réaliste encore sur les affres de notre monde, il réalise ses missions sans remord ni regret apparent.

Laissant aux autres le pathos et l’empathie, il va de l’avant.

Jacamon renoue, pour notre plus grand bonheur, avec le dessin sans ordinateur et la couleur directe, donnant à ce tome plus d’épaisseur.

On peut constater de plus, en reprenant les deux premiers tomes, toute l’évolution positive dans le trait et la sobriété du dessin et des cadrages.

Le découpage est maîtrisé, les couleurs justes, avec de superbes rouges orangés.

On retrouve avec un plaisir dual, teinté d’introspection personnelle, le cynisme du tueur, égrenant la liste de nos chaînes quotidiennes.

Lui, l’ex autoentrepreneur du crime, devenu barbouze à la solde de l’état, semble jouir d’une liberté d’être et d’agir fascinante.

Le scénario décortique tous les liens contre nature qui unissent, certainement dans la réalité aussi, les personnages politiques aux malfrats de tous bords.

Est-ce vraiment le prix à payer pour la tranquillité des honnêtes gens, s’il en existe encore ?

En tout cas un retour en force et sans concession du tueur dans l’hexagone. Cela promet.

En bref

Le tueur, rattrapé par la DGSE, a dû troquer sa vie contre son indépendance, pour se mettre au service de l’état français. Son premier contrat concerne une ville portuaire et les relations contre nature qui lient, dans cette ville pas si imaginaire, politiques et malfrats.

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Le tueur - Affaire d'état
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