Critique Riku-do 10

À bout de souffle et gravement blessé, Mihara tient toujours tête à Yanagi durant les premières pages de ce dixième volume. L’affrontement assume ses promesses et Matsubara dépeint encore une fois un face à face âpre, violent mais aussi éblouissant. C’est pourquoi nous suivons avec grand plaisir ces échanges entre les deux boxeurs. L’oeuvre démontre ainsi que d’autres combats que ceux mettant en avant Riku peuvent également être passionnants du premier au dernier round. Un point très rassurant pour la suite tant la galerie de personnages déjà présente est intéressante.

Pourtant, c’est une fin brutale qui s’offre au lecteur, une fin synonyme de nouvelles montagnes à gravir pour notre héros dans sa course au titre OPBF. Effectivement, étant vainqueur, Yanagi se présente réellement comme le dernier pallier à abattre avant de pouvoir se frotter au champion de l’organisation couronnant le roi de l’Asie. Roi étant à présent le plus que charismatique Tsubaki. Oui, ce nouveau volume présente bien deux nouveaux champions et avec la manière. Chacun dégage une aura digne de leur rang respectif.  Le scénario évolue ainsi dans la bonne direction en mettant en place toutes ses idées avec ingéniosité et succès. De quoi promettre aux fans de futures oppositions mémorables.

Le reste du tome s’éloigne largement du ring et présente les conséquences du combat cité au-dessus et le quotidien de plusieurs de ses personnages. Riku et son amie sont dorénavant diplômés, alors que Tokorozawa est bien déterminé à quitter le milieu des yakuzas pour se relancer dans le monde de la boxe. Laissant à penser qu’il pourrait devenir un homme de coin à l’avenir. Le tout se concluant sur la mise en place d’un tournoi s’annonçant déjà excitant avec enfin le retour de Hyôdô et l’apparition d’un jeune boxeur d’une rare puissance.