Interview Hitori RENDA

Découvrez notre interview du dessinateur de King's Game et Awaken réalisée lors de Japan Expo

 

Manga Sanctuary : Bonjour, pourriez-vous vous présenter et résumer votre parcours ?
Hitori RENDA : Bonjour, je m'appelle Renda Hitori, je suis le dessinateur de la première saison de King's game. Au Japon, j'ai également dessiné une série intitulée Watashi wa Rikyû. En ce moment, j'écris et dessine la série Awaken !

MS : Comment vous est venue l'idée d'Awaken ?
HR : J'étais en pleine phase de réflexion pour ma nouvelle série, et j'avais du mal à trouver un concept ou une nouvelle idée. Dans ce cas, ce que je fais, c'est que je dors et que j'utilise les phases où l'on est à demi éveillé pour trouver des idées... C'est durant l'une de ces phases où j'étais à moitié endormi que j'ai eu ces images d'homme-girafe, ce qui m'a donné l'inspiration pour Awaken !

MS : C'est le premier titre pour lequel vous êtes également scénariste. Est-ce plus compliqué ou vous sentez-vous, au contraire, plus libre ?
HR : C'est effectivement plus difficile, mais c'est un défi que je voulais relever, et c'est toujours plus intéressant !

MS : Avez-vous consulté beaucoup de documentation scientifique pour Awaken ?
HR : Plutôt que d'essayer d'étudier en profondeur la biologie, j'avais envie de trouver des idées diverses et variées ! C'est dans cette optique que j'ai, en premier lieu, rassemblé de la documentation. C'est une fois que j'avais les idées pour mon histoire que j'ai cherché à donner un sens plus scientifique à ce qui sortait dans mon histoire…

MS : Avez-vous des assistants ?
HR : Oui, j'ai quatre assistants qui m’aident sur ma série !

MS : Vos illustrations de couvertures sont très travaillées. Combien de temps vous faut-il pour en dessiner une ?
HR : Il me faut environ trois jours pour réaliser une couverture.


© Renda Hitori 2014 / Futabasha Publishers Ltd.


MS : 
Pourquoi avoir choisi d'écrire le titre en katakana ?

HR : En fait, utiliser l'écriture en katakana plutôt qu'avec des kanji permet d'insister sur le fait qu'on ne sait pas très bien de quoi l'on parle. Avec des kanji, on a le sens : d'un côté on a une phrase, mais on a l'impression d'en comprendre le sens profond des mots... Alors que le mettre en katakana, c'est souvent utilisé comme artifice par les mangaka pour désigner des choses qu'on ne comprend pas bien.

MS : Quels mangas lisiez-vous plus jeune, et quels mangakas vous ont influencé ?
HR : En ce qui concerne les auteurs, Takehiko Inoue et Naoki Urasawa.
Pour ce qui est des mangas, j'adorais Hokuto no Ken et Saint Seiya !

MS : Comment avez-vous réagi en apprenant que vous alliez être publié en France ?
HR : J'étais évidemment heureux, mais aussi inquiet, car il y a beaucoup d'éléments très japonais à l'intérieur des séries et je me demandais si les lecteurs français allaient les comprendre et s'y intéresser... Mais j'étais, de toute façon, très heureux !! J'avais également très envie de venir à Japan Expo depuis un certain temps, j'en parlais autour de moi et ça s'est enfin réalisé !


MS : Est-ce la première fois que vous venez en France ?
HR : Oui, tout à fait et c'est également la première fois que je me rends en Europe !!

MS : Comment avez-vous trouvé vos fans français ?
HR : Ça fait très plaisir de voir mes fans en France aimer mon travail. Je pensais que les Français étaient plus expansifs que les Japonais mais, finalement, mes fans français aussi sont timides… Je me dis qu'on est pareil d'un bout à l'autre de la planète !

MS : Auriez-vous un message pour vos fans ?
HR : J'espère que vous continuerez à soutenir mes mangas et, surtout, à étendre la passion du manga autour de vous, car pour moi les mangas sont une vraie richesse qui mérite d'être découverte !!

MS : Merci beaucoup !
 

Nous tenons à remercier Renda Hitori et les personnes ayant rendu cette interview possible : Ki-oon (Ahmed et Victoire) et les traductrices Mai Ono et Kim Bedenne.

© Renda Hitori 2014 / Futabasha Publishers Ltd.

Publiée le 03.08.2016 15:39:00