Critique The grim reaper and an argent cavalier 2

Le premier tome s’apparentait plus à une longue introduction de l’univers et du périple qu’entament désormais nos héros. De nombreuses bonnes surprises jalonnait ce dernier notamment grâce à la générosité de l’auteure dans ses explications concernant l’épopée chevaleresque qu’elle nous dépeint avec soin lui conférant ainsi d’entrée de jeu un solide background sur bien des aspects. Le début du récit nous apparaissait alors fluide et bien mené nous donnant de ce fait envie de découvrir la suite qui signe le commencement d’une longue quête, celle d’anéantir le mal. Le second tome poursuivra-t-il sur cette bonne dynamique ? Pour ma part, c’est un oui !

Avant d’en venir au récit en lui-même, je me suis quelque peu attardée sur les illustrations en couleur de la première page qui représentent en fait ce qu’on y vivra à l’intérieur. Je ne l’avais pas remarqué au premier tome mais je trouve l’idée plutôt belle dans sa façon de nous mettre en appétit une fois qu’on en a compris le sens. D’ailleurs, plus je contemple le trait de l’artiste et plus je le trouve réussi ; il s’en dégage un vrai charme sous ses airs classiques.

On retrouve donc notre sympathique duo de compagnons de route fraîchement formé qui passant de village en village essaie de grappiller par ci par là des informations sur les apparitions des larvas. La chance leur sourit rapidement puisqu’ils vont grâce à une rumeur flairer une nouvelle piste, une opportunité qui se révèle bien plus intéressante que celle d’avancer à l’aveuglette espérant tomber sur des larvas pour les pister ensuite. On sait désormais que le roi du mal a recours à la fourberie pour créer ses larbins apparaissant juste avant la mort d’une personne pour lui proposer sous les traits la prêtresse de Lemuria une seconde chance qui en vérité n’en est pas une. A travers le passage qui va suivre, on découvrira que ce dernier possède plus d’un tour dans son sac pour multiplier ses chances de recueillir le plus d’âmes possible. Une bonne idée qui permet au récit de ne pas se limiter aux larvas qui ne sont pas bien intéressants et donc de quelque part le renouveler en amenant de nouveaux éléments. Bien plus excitant que le zombiisme, les rituels satanistes apportent un petit côté dark au titre qui lui faisait jusqu’ici défaut et ouvre plus de perspectives à l’histoire puisqu’on traque non plus des serviteurs sans cervelle mais d’autres humains qui se sont également fait duper mais d’une toute autre manière que nos héros.

Nos amis atterrissent ainsi dans la ville de Presse connue pour rassembler de nombreux artistes, un changement de cadre très agréable de par ces décors et composé de personnalités différentes de celles qu’on avait rencontrées jusqu’ici nous plongeant dans une ambiance particulièrement réussie. Un bon point auquel viendra s’ajouter le petit côté investigation qui n’est pas pour nous déplaire rendant le tout un peu plus excitant à suivre. En plus des nombreux rebondissements, on a rapidement la sensation d’avoir compris comment fonctionnent les rituels grâce à la première histoire qui nous est contée. L’être humain foisonnant de vices en tout genres, il n’y a plus qu’à y pêcher des idées pour donner à de multiples événements ; vengeance, amour, envie sont ici les moteurs de cette première tragédie. Difficile malgré tout de débusquer le roi du mal car en plus des larvas et des Eleziones (humains qui se laissent avoir par le rituel), des sbires plus évolués feront leurs apparitions venant à leur tour enrichir le scénario. Parallèlement à tout ceci, un autre personnage que l’on a rencontré au début du titre passera lui aussi à l’action nous rassurant quant au fait qu’il ne restera pas cantonner à son rôle de départ.  En somme, on a affaire à une première partie rythmée pleine d’action et de révélations dont certaines sont assez attrayantes.

Avec son côté plus tranche de vie, la seconde partie n’en sera pas moins plaisante puisqu’on y découvrira les nombreux alliés de Jade. Une bonne surprise puisque l’entreprise de ce dernier se révèle loin d’être aussi désorganisée et solitaire qu’on aurait pu le penser, la galerie de personnages s’enrichit et chacun d’entre eux nous intrigue à leur façon. Durant les dernières pages, nos amis se lanceront à l’assaut d’une nouvelle piste. 

snoopy

Lectrice assidue et dévoreuse de mangas à plein temps. Collectionneuse dans l'âme, jamais rassasiée au grand désespoir de mes proches.
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