Critique Toriko 38

Plus que six tomes pour conclure cette génialissime série, il faut reconnaitre que son auteur est loin de s’être facilité la tâche. En effet, le dernier round de l’intrigue se veut très chargé entre les débuts d’un concours de cuisine, la poursuite de la récolte des ingrédients et le monde de l’envers vers lequel se dirige Komatsu. Déjà que la tâche pour réunir le menu idéal d’Acacia nous apparaissait de longue haleine mais l’intrigue prend en plus de multiples chemins de travers et donne l’impression de quelque peu s’éparpiller au final. En gros, il y a encore pas mal de boulot à abattre. Espérons que le récit ne prenne alors pas trop de raccourci et que toutes les idées lancées seront développées jusqu’au bout. On se dit que ce n’est franchement pas gagné au vu des récents évènements mais on a envie de croire que l’auteur a prévu le coup et qu’il possède encore quelques bons tours dans son sac. En cela, ce trente-huitième tome répond totalement à nos attentes même si cela implique de se sentir quelque peu noyé par une tonne d’explications.


Ce qui nous apparait fort agréable de prime abord réside dans le fait qu’on ne ressentira plus cette impression que le récit part dans tous les sens comme précédemment. L’avènement proche de God perturbe le monde gourmet, les premières pages illustrent parfaitement ce fait puisque la tension dans l’air est ici largement palpable. Une belle façon de nous dire mettez vos ceintures, ça va décoiffer. Un mini flash-back nous accueille ensuite, histoire d’attirer notre attention sur le fait que Toriko est devenu bien plus puissant que Midora. L’idée est à mon avis d’atténuer le fait que les progrès de notre gourmet hunter préféré ne nous apparaissent d’un coup trop démentiel et de nous faire passer plus facilement la pilule lors des phases d’action. Le côté surenchère ne m’ayant pas trop dérangé jusqu’à maintenant, il en sera sans doute de même pour la suite mais ce sentiment n’engage que moi bien sûr. Les bastons vont très certainement envoyer du lourd dès le prochain tome si on en croit un petit aperçu, de quoi nous mettre du coup grandement en appétit !


Avant d’y venir, l’auteur va d’abord s’appliquer durant le reste du présent tome à faire avancer son intrigue d’un énorme bond. D’abord un peu inquiète durant les quelques secondes où on voit Komatsu dire à Toriko qu’il a mené la quasi entièreté de la mission à bien et donc d’avoir le droit à une petite explication vite expédiée ainsi qu’à une énorme ellipse, les chapitre suivants m’auront complètement rassurée sur ce point. Comme je l’ai dit un peu plus haut, Mitsutoshi a tout de même placé la barre un peu haute. Ses idées se sont toujours révélées très séduisantes à tel point qu’on se demande parfois où il va chercher tout ceci et ce sans jamais alourdir le récit. Ici pour se montrer convaincant durant cette fameuse accélération de l’intrigue, il va prendre le temps de les développer à fond tant et si bien qu’on se retrouve un peu submergé de révélations en tout genre. Ne lisez donc pas ce tome si vous souffrez de mal de crâne, vous n’y comprendrez strictement rien et ces dernières vont plus vous agacer qu’autre chose. Ce qui serait dommage car tout ce qui nous est décrit est fortement intéressant, on est d’ailleurs très heureux de voir l’auteur s’en sortir terriblement bien sur ce coup là. Ceux qui comme moi s’étaient dit « oulalala dans quoi il s’est embarqué celui-là » seront une fois de plus scié par le talent de l’auteur. Ce serait trop complexe de vous énumérer tout ce qu’il a réussi à développer sur si peu de temps mais je peux vous dire qu’on ressort pleinement satisfait puisque toute cette histoire de récolte étant réglée, on obtient alors la certitude que les scènes de full baston vont désormais pleuvoir durant les prochains tomes pour notre plus grand plaisir. Vivement ! Seul petit bémol, le concours de cuisine passe à la trappe et c’est déjà la deuxième fois qu’on nous fait le coup.

snoopy

Lectrice assidue et dévoreuse de mangas à plein temps. Collectionneuse dans l'âme, jamais rassasiée au grand désespoir de mes proches.
Commentaires (0)