Critique Yes, My Destiny 1

« Yes, My Destiny » est un manga de l'univers Omegaverse Project, qui se base sur des critères assez spécifiques. Au début de chaque tome, il y a un rappel qui précise les différentes règles de cet univers. C'est assez important car tous les titres ne sont pas liés entre eux, proviennent d'auteurs différents mais ont les mêmes règles. Et quand on connaît pas celles-ci, on peut vite être perdus et décrocher totalement de sa lecture. Il y a trois catégories différentes chez les humains : les Alpha, tout en haut de la hiérarchie, les Omega en-dessus, puis les Beta. Et ces catégories provoquent de nombreux conflits entre les différentes familles et peuvent poser problème dans une relation de couple. Et ce qui est assez original, c'est que tout le monde peut enfanter, hommes comme femmes, quelque soit leur catégorie.


Dans le cas de « Yes, My Destiny », comme son nom l'indique, on suit l'histoire d'Aoi, un Omega né de l'union de deux alpha. Sauf qu'un enfant Omega, au sein d'une famille Alpha, n'est pas bien vu, considéré comme un échec. Aoi est destiné à être épris de Jirô, son supérieur. Au début, nous ne savions pas qu'ils se connaissaient déjà auparavant et qu'il existait un tel lien entre eux, et cela ajoute du mystère à la continuité du récit. Ce manga est le deuxième que je lis dans cet univers et je dois avouer que je le préfère grandement.


Premièrement, l'auteure ne s'est pas enfermée dans une case pour respecter toutes les règles, on sent que le titre a une identité propre, identité qui s'exprime de plus en plus au fur et à mesure. Le récit est maîtrisé, bien construit et l'histoire d'amour entre les deux protagonistes est très bien représentée. On ressent clairement la dépendance qu'ils ont l'un envers l'autre, le côté bestial qu'ils ne peuvent contrôler, et le fait de se sentir aussi proches de ce qu'ils ressentent, ça m'a personnellement permis de m'intéresser d'autant plus à ce qu'ils vivent. Et en y réfléchissant avec du recul, il est vrai que j'ai rarement eu l'occasion de lire un titre aussi fluide, dans le sens où rien n'est surfait ou déplaisant. Déjà, à la base, l'Omegaverse est un thème qui m'a beaucoup intéressé quand ils ont annoncé le début de cette collection en France, mais après lecture j'apprécie encore plus la richesse qu'il a à nous offrir.  

Niwo

Grand fan de philosophie et de psychologie, je préfère les séries assez profondes avec une certaine maturité. Je lis des mangas depuis ma tendre enfance et depuis je n'ai jamais arrêté de m'y intéresser. J'ai besoin qu'on me force à réfléchir et remettre en cause la société dans laquelle on vit pour réellement apprécier une oeuvre (Inio Asano entre autres.).
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