Critique Bleach 74

Attention, des spoilers sont présents !

 

Le voici, le voilà, le soixante-quatorzième et dernier volume du mastodonte Bleach, ce shonen qui pendant plus de quinze ans a raconté les aventures épiques du jeune et attachant Ichigo Kurosaki. Un manga qui, malheureusement, a pour beaucoup bien trop perduré à limage de son homologue blondinet Naruto.

 

Pourtant, malgré cela nous sommes toujours nombreux à savourer les aventures de notre héros afin de connaître le point final de son périple, faisant fi tour à tour des défauts évidents dont le dernier arc de l’oeuvre souffre depuis quelque temps. Ainsi, avec l’arrivée de ce tome, qu’en est-il de cette conclusion tant attendue ?

 

Essayons de décortiquer l’ensemble et rendre un verdict, qui, évidemment ne sera pas du goût de tout le monde…

 

Parlons tout d’abord du véritable défaut de cette fin, soit d’annexer bon nombre de personnages principaux étant sur le devant de la scène jusqu’ici et parfois même en pleine action. De ce fait, et à notre grand dam, nous ne connaîtrons par-exemple jamais la conclusion du combat entre Kisuke et Askin, laissant alors en suspens la situation de l’ancien capitaine mais aussi celle de Grimmjow et Nelliel. Seulement nos suppositions les plus farfelues pourront répondre à cela, et aucune non aucune information ou petite case n’est présente pour indiquer quoi que ce soit.

 

Malencontreusement, cette manière de négliger les choses s’étend également sur de nombreux autres protagonistes et questions ne trouvant finalement jamais de réponses. Qu’est devenue Hallibel ? Quelle destinée pour Komamura ? De quoi est fait le fameux Bankai d’Hisagi ? Comment Iba atteint le grade de capitaine ? Bref, des exemples parmi tant d’autres qui démontrent un fin précipitée par les éditeurs.

 

Seulement, au mépris de ce côté bâclé, Tite Kubo offre un affrontement final ô combien épique, puissant et en plusieurs étapes diablement surprenantes. De ce fait, Ichigo se retrouve face à face avec son père spirituel, Yhwach, pour un premier affrontement mettant tour à tour à jour la puissance des deux hommes. Notre héros démontre alors d’énormes progrès et enfin une maîtrise de ses pouvoirs, laissant penser à un virement, néanmoins, le pouvoir d’Yhwach révèle aussitôt ses secrets et se montre plus terrifiant que jamais, poussant même Ichigo à baisser les bras pour la première fois.

 

Le fan, déjà logiquement happé par ce florilège d’échanges de coups violents, n’a pas le temps de reprendre ses esprits qu’une seconde phase du combat prend place. Cette fois, c’est le plus que charismatique Aizen qui fait face au monstre de puissance qu’est le roi Quincy, la tension est de ce fait palpable, et les planches font plaisir aux yeux avec une mise en scène grandiose. Notre ancien capitaine au-delà d'antagoniste préféré a rarement été aussi imposant, de plus, pour notre plus grand plaisir il se verra faire équipe avec Ichigo comme Renji afin de défaire leur ennemi commun. L’ensemble accouchant de passages déjà mémorables et à découvrir d’urgence. Certes, la situation a la pancarte "fan-service" sur le front, mais pour une fois cela est juste jouissif.

 

Enfin, après avoir délivré d’excellents moments de bravoure, l’oeuvre laisse entendre ses derniers battements de coeur. Offrant à cette occasion un "happy ending" loin d’être inoubliable, mais agréable et montrant que la fin des aventures d’Ichigo Kurosaki n’est que le début de nombreux nouveaux périples, d’où le titre logique de ce dernier tome : The Death and Strawberry.

Asagari

Vraisemblablement passionné par le manga mais aussi la culture japonaise depuis mon enfance, je demeure ainsi un féru de la lecture papier au-delà d'un consommateur invétéré de ce genre. Sans réel style favori prédéfini, j'apprécie la majorité des titres car ils sont la recette d'une évasion réussie pour les lecteurs. Une opportunité alors agréable surtout durant des périodes bien sombres comme aujourd'hui.
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