Critique Lovely Love Lie 18

De retour dans les kiosques en grandes pompes, Aoki Kotomi nous a servi un dix-septième opus d'une grande sensibilité émotionnelle touchant ainsi  le cœur de ses lectrices. Les non-dits, la jalousie, la peur, tout ce que les personnages retenaient en eux depuis si longtemps est en train d'éclater au grand jour. Un moment qu'on attendait avec une réelle impatience et qui répond à toutes attentes parvenant même à les dépasser dans un final particulièrement émouvant de deux meilleurs amis remontant sur scène après de nombreuses années. Inutile de vous dire à quel point on se laisse emporter par la magie de ce très beau passage et à quel point tourner la dernière page fût frustrant. Heureusement il n'aura pas fallu attendre trop longtemps avant d'avoir la suite entre les mains, Soleil éditions n'ayant plus aucune excuse pour ralentir la parution puisque la série est désormais terminée au pays du soleil levant en vingt-deux tomes.

Comme l'exprime si bien l'auteure  dans sa postface, tous les événements qui ont récemment eu lieu et à venir durant la dernière ligne droite de la série sont bien entendu ceux auxquels on rêvait d'assister depuis le début de l'aventure lovely love lie.

En effet, Aoki Kotomi s'est soigneusement appliquée à développer la psychologie de ses personnages en mettant l'accent sur les tourments intérieures qui les rongent au quotidien et donc les voir peu à peu évacuer toutes ces sombres pensées sans pour autant obtenir tout ce qu'ils désirent est franchement captivant. D'autant plus que le ton reste réaliste et contribue à rendre cette suite encore plus prenante.

L'émotion est donc plus que jamais au rendez-vous durant ce dix-huitième tome tant et si bien que je n'ai pu m'empêcher de verser une larme en lisant les dernières pages, phénomène qui ne m'arrive que très rarement.

Pour commencer, on assiste à la fin du concert de notre petit boy's band. Profondément amoureuse, la jolie Mush nous la fait vivre avec une véritable intensité nous invitant ainsi à ressentir toute l'émotion que provoque le son d'Aki en elle. Cette dernière va d'ailleurs l'exprimer à sa moitié d'une façon tellement sincère qu'on n’aura jamais été aussi heureux de les voir sur la même longueur d'onde.

Parallèlement, l'auteure va pousser encore plus loin le personnage d'Aki dans ses retranchements l'obligeant à nous livrer encore une fois ce qu'il a toujours pris soin d'enfermer au plus profond de lui même. Les sentiments complexes qu'il nourrit à l'égard d'un des personnages nous apparaissent encore plus clairement conférant plus que jamais une aura unique à leur rivalité. Pour ma part, Aoki Kotomi a tout compris parvenant à sortir complètement du sentier très formaté du triangle amoureux pour nous servir une dualité passionnante et qui résonne très différemment de tout ce que j'ai pu lire jusqu'à présent. Elle ne se contente pas de les lier autour d'une simple rivalité en amour mais aussi à travers leurs passions et professions communes d’où naît un véritable complexe d’infériorité ; Fascinant ! La fin du concert en dit très long à ce sujet, aucun des deux ne semblent vouloir céder pour le moment. On reste donc fébrile à chacune de leurs interactions.

Vous l'aurez compris, ce concert est donc un événement qui a eu énormément d'impact sur l'ensemble des personnages qui l'ont tous ressentis d'une façon bien différente allant de l'ultime joie à la profonde souffrance qui enserre leurs cœurs. Les toutes dernières pages nous ramènent à la réalité,  l'émotion nous prend littéralement à la gorge.