Critique The testament of sister new Devil - Storm! 1

The Testament of Sister New Devil – Storm est une sorte de paradoxe à lui tout seul, celui d'un tome qui ne se donne clairement pas les moyens de ses ambitions. Pourtant, la recette, déjà mille fois éprouvée, avait tout pour en faire une réussite : des personnages féminins certes clichés mais conformes aux canons (dans tous les sens du terme) du genre, un héros masculin sans charisme passant la plupart de son temps à se faire malmener par les demoiselles, un humour permanent très en dessous du niveau de la ceinture et une menace latente, histoire de faire genre qu'il y a un scénario. Le problème, c'est qu'ici, ça ne fonctionne pas, et pour plusieurs raisons.

La fête du slip (mais pas trop)

Graphiquement, la série se veut plutôt agréable à l’œil. Encore heureux, vu que les filles sont quasi intégralement dénudées la moitié du temps. On sent que Fumihiro Kiso a accordé une attention toute particulière aux poitrines, qui, pour une fois, sont sujettes à la gravité (si, si!). Quant aux amateurs de tétons, ils seront ravis par le niveau de détail de ceux-ci. Du coup, même si le trait se veut très classique, les visages sont assez expressifs quand il faut. Et quand je dis « quand il faut », on se comprend.

… Ou pas. Car il est plus que flagrant que ce que les auteurs voulaient vraiment faire, c'était un hentai. Donc ils vont aussi loin qu'ils le peuvent, en montrent un maximum, tout en se maintenant en permanence à la frontière entre érotisme et porno, suggestion et explicite. C'est ridicule, et surtout pas émoustillant pour un rond.

On a donc des filles qui jouissent quand on leur malaxe les seins (quelqu'un peut dire aux auteurs que ça ne marche pas dans la vraie vie?), des positions acrobatiques, des tétons à presque toutes les pages, et même une branlette espagnole gentiment censurée sur la fin, bref, le truc transpire le cul à toutes les pages mais concrètement, on a RIEN. Ça ne va jamais plus loin. Et c'est dommage, parce que sans les limites imposées par l'ecchi, ça aurait pu être meilleur. Ou alors, il aurait fallu en faire moins. Toujours est-il qu'en l'état, ce premier volume de The Testament of Sister New Devil – Storm donne l'impression d'avoir le cul entre deux chaises.

Et malheureusement, ce n'est ni l'humour, ni le pseudo-scénario qui rattraperont le coup.

Encéphalogramme plat

L'humour, parlons-en. Essentiellement basé sur les fourberies de Maria, la succube, qui fait tout pour placer Basara et Mio dans les situations les plus compromettantes possibles, il montre très vite ses limites. C'est répétitif, le côté puéril du personnage agace, et ça finit toujours par une séance de pelotage en règle. C'est sympa une fois, mais à la troisième, on aimerait un peu de renouvellement.

Un changement d'air qui pourrait venir du sixième et dernier chapitre de ce tome, où les pitreries sont finalement mises en retrait au profit de la fameuse menace planant sur Mio. Mais pour savoir si la série parviendra à équilibrer action et « action », il faudra attendre le suivant...

 

C'est donc une impression mitigée que laisse ce premier volume. C'est pas désagréable à regarder, gentiment osé-mais-pas-trop-et-c'est-tout-le-souci, et pour l'instant l'histoire est au point mort. Certes, c'est un ecchi et on n'en demande pas trop sur ce point-là, mais quand même, des hentai comme Power Play ou My sexy teacher ont déjà prouvé que les galipettes n'étaient pas incompatibles avec un minimum de développement scénaristique!

 

Côté édition, le volume est souple et agréable à prendre en main, l'impression n'est pas baveuse, la reliure est correcte, et je n'ai pas remarqué de coquilles. En revanche, n'espérez pas le moindre bonus, il n'y a ni croquis sous la jaquette, ni page couleur. Le minimum syndical donc, mais au moins, il est bien fait.

Pois0n

http://twitter.com/Svetlana_Mori Auteur de romance fantasy et paranormal romance. Photographe amateur, amoureux de musique hardstyle, gameur, dolleur, ayant vendu son âme à Domino's pizza.
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