Critique Sukedachi nine 5

Voilà maintenant environ un an que le premier tome de Sukedachi a débarqué, ceci en compagnie d'un scénario relativement commun mais intelligemment exposé sous la houlette de Seishi Kishimoto. Effectivement, durant quatre volumes nous avons assisté à la mise en place de la "Loi de Réparation", et toutes les répercussions que cette dernière provoque chez victimes comme coupables, au-delà évidemment de ceux l'appliquant...


Pourtant, jusqu'ici quelques questions auront été laissées sans réelles réponses, de même pour plusieurs personnages et leur passif respectif ayant lorgné sur le banc de touche. Heureusement, ce cinquième et dernier chapitre arrive avec la réelle intention de remédier à ses petits défauts, cela afin de conclure une série de qualité en beauté !


Objectif atteint ?


Un tome loin des attentes :


Reprenant directement au sein de la confrontation entre Yûji et son mentor, l'auteur entre dans le vif du sujet, et dépeint avec succès la longue descente au enfer de Sakurada. Ceci par le biais de planches au potentiel émotionnel fort, tout en mettant aussi l'accent sur la dualité entre bon et mauvais côté tourmentant l'agent N°2 depuis bien longtemps... Il en résulte un affrontement intense bien que court, cependant, celui-ci se révèlera essentiel dans l'évolution de notre protagoniste qui comprendra rapidement que chacun cache une certaine part d'ombre ne devant jamais prendre le dessus.


Par la suite, nous retrouvons le fameux antagoniste du précédent volume enfin décidé à passer à l'action, cela en élimant l'ensemble des sukedachis. Son identité puis son but seront alors clairement exposés, et force est de reconnaître que ces révélations laisseront réellement de marbre le lecteur, étant donné une certaine prévisibilité... De plus, un autre combat prendra ici place, et malheureusement celui-ci fera terriblement tache parmi l'oeuvre. Trop irréaliste du début à la fin, faisant parfois presque penser à Naruto dans son déroulement. Cependant, mention spéciale au dessin sublimant le tout et vecteur de pépites visuelles.


De bonnes idées utilisées de la mauvaise manière :


Enfin, l'intrigue servant de dernier carré prend place et démontre rapidement un énorme potentiel ! Néanmoins, au vu du relative faible nombre de pages pouvant l'accueillir, elle finira par exposer de très grosses faiblesses devenant certainement la partie la plus ridicule de Sukedachi 09. Nous faisant quasiment tomber dans un shonen enfantin où deux combattants s'affrontent pour défendre des idées opposées, un ensemble alignant donc des mauvais choix et où le ridicule est proche. Le plus triste, est que ce passage avait les moyens pour offrir une conclusion épique, chose qui ne sera pas faite...


Au contraire, c'est avec un goût amer que nous quittons notre bande de troufions.

Asagari

Vraisemblablement passionné par le manga mais aussi la culture japonaise depuis mon enfance, je demeure ainsi un féru de la lecture papier au-delà d'un consommateur invétéré de ce genre. Sans réel style favori prédéfini, j'apprécie la majorité des titres car ils sont la recette d'une évasion réussie pour les lecteurs. Une opportunité alors agréable surtout durant des périodes bien sombres comme aujourd'hui.
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