Critique Fire force 1

Combustion spontanée

Bienvenue dans un monde où l’humanité doit faire face quotidiennement à un phénomène étrange et encore inexpliqué. En effet, des personnes ordinaires prennent feu et se transforment subitement en torches humaines !


© 2016 Atsushi Ohkubo

Des pompiers d’un genre nouveau ont donc fait leur apparition pour lutter contre ce phénomène mais aussi pour percer son mystère. On suit plus particulièrement Shinra, une jeune recrue de la 8ème brigade spéciale “Fire force” qui veut devenir un héros… rien que ça ! Mais il va découvrir que ce métier est loin d’être facile et qu’en plus d’éteindre ces torches humaine, la brigade apporte le salut à leurs âmes.

 

Une entame ultra classique

N’y allons pas par quatre chemins : Fire Force ne brille pas par son originalité et ça, on le comprend dès les premières pages. On a affaire à un bon vieux shônen avec tous les “codes” du genre : le jeune garçon qui veut devenir un héros, le passé mystérieux et le rival qui va se pointer. Mais ne jugeons pas ce manga uniquement sur ce point car “classique” ou “déjà-vu”, ne veut pas nécessairement dire “mauvais”. Tout dépend aussi de votre culture manga. Si c’est le premier shônen que vous lisez, vous trouverez peut-être l’histoire et son développement originaux !

Avant de lire ce manga, je pensais vraiment que cela allait être un histoire de pompiers mais ici, l’auteur ajoute du “fantastique” pour en faire quelque chose de plus original sur la forme. Le coup des victimes de première, deuxième et troisième génération est plutôt bien trouvée. Du coup, on se retrouve avec des personnes qui peuvent contrôler le feu et même entrer complètement en combustion tout en manipulant les flammes pour les troisième génération. Shinra fait partie de cette dernière génération et possède donc un gros potentiel…


© 2016 Atsushi Ohkubo

A plusieurs reprises, j’ai trouvé des similitudes entre Fire force et Sukedachi 09. Bien sûr, le sujet n’est pas tout à fait le même mais on se retrouve quand même face à une brigade spéciale qui exécute des personnes avec un héros qui a un passé trouble lié à un incendie… ça fait quand même pas mal ! Certes, ici les victimes ne sont pas des criminels mais des personnes sur qui le malheur est tombé mais on se retrouve avec quelque chose de similaire concernant la gestion des proches. Par contre, on sent que cette préoccupation reste relativement secondaire contrairement à Sukedachi 09.

 

Un univers graphique plaisant

Tout comme dans Soul Eater, on sent que l’auteur a voulu nous présenter un univers particulier. On ne sait pas vraiment à quelle époque on est et même si on nous explique que l’action se déroule à Tôkyô, la ville dessinée par l’auteur n’y ressemble pas vraiment. L’architecture des bâtiments fait plus penser à une vieille ville européenne. Dans les décors on retrouve plein de petits détails comme des rouages, des gros tuyaux et autres éléments qui font penser à la révolution industrielle.


© 2016 Atsushi Ohkubo


Mais par la suite, tout ceci s’estompe peu à peu et laisse place à des pages à l’univers moins marqué et aux décors moins fournis, dommage.


Un héros au sourire crispé

Je pense que quand un auteur commence à imaginer l’histoire de son manga, il essaie de trouver un héros charismatique et original sur plusieurs points. Outre le fait qu’il ait un passé relativement mystérieux, Shinra ne peut s’empêcher d’arborer un sourire de psychopathe quand il est tendu. Bien sûr, ce sourire n’est pas toujours approprié et donne lieu à des situations assez comiques.

Mais à part ça, Shinra n’est pas forcément très attachant pour le moment et il peut même devenir agaçant avec son sourire ! Sa motivation semble être à toute épreuve par contre mais reste très simpliste.

L’auteur nous présente aussi pas mal de personnages qui sont bien sûr des membres de la brigade. Ils sont tous bien différents et ne sont pas tous de la même génération. Du coup, chacun a vraiment son rôle… même ceux qui n’ont pas de pouvoirs !

 

Non, pas le coup du tournoi !

Alors là je spoile un peu et pourtant ce n’est pas mon habitude mais en même temps, on pouvait presque s’en douter ! On a l’impression qu’il faut absolument passer par là pour lancer un shônen digne de ce nom… je parle bien sûr du sempiternel tournoi ! Déjà, c’est un point qui m’avait un peu fait tiquer dans My Hero Academia mais à la limite, cela avait plus de sens d’intégrer un tournoi dans cette série que dans Fire force.

A la fin de ce premier tome, un tournoi des nouvelles recrues démarre et on se demande bien ce que ça vient faire là ! On est dans une brigade des pompiers et on ne voit pas trop l’intérêt d’un “affrontement”. On aurait juste pu assister à leur entraînement sans forcément parler de rivalités mais je suppose que cela doit être plus ludique tout simplement… Quoiqu'il en soit, il semblerait tout de même que ceci ne soit que prétexte à un rebondissement scénaristique si l'on en croit la fin du tome... à voir !

Skeet

Créateur de Manga Sanctuary et avant tout lecteur de manga depuis la fin des années 80.
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