Critique Pétales de réincarnation 2

Pétales de réincarnation m'avait interpellé grâce à son titre et sa couverture. Le premier tome était assez sympa et l'univers m'avait intrigué mais il manquait toujours quelque chose qui m'empêchait de réellement adhérer à la série. En réalité, le concept est simple : Lorsqu'on se suicide avec une dague particulière, on se réincarne et obtient un talent représentatif d'une de nos vies antérieures. On a donc droit à du Einstein par exemple.

Pour resituer l'intrigue, on suit Toya, un jeune homme qui n'a aucun pouvoir et qui a toujours été envieux de son frère qui excellait dans tous les domaines. Après la mort de celui-ci, il a tenté de devenir aussi admirable que lui, en vain. Il a fini par obtenir un talent grâce aux pétales de la réincarnation, celui d'un ancien voleur.

De ce fait, il peut voler tout ce qu'il veut, que ce soit à travers les murs ou non. C'est un pouvoir assez banal en soi et qui ne paraît pas forcément utile, mais en réalité il a bien plus de potentiel que ça. Ce tome est assez important pour comprendre quelle direction va prendre l'histoire. Car au delà du fait qu'on en découvre beaucoup plus sur les protagonistes et leurs pouvoirs, on aperçoit également le possible boss final de l'intrigue.

En effet, même si La forêt des grands hommes continue de combattre les talents maléfiques, le Roi aux deux pupilles et son armée font leur apparition et semblent bien décidés à détruire tous les membres de La forêt. On n'en sait encore peu sur ce personnage et sur son talent mais d'après les membres qui le connaissent, il est extrêmement puissant et n'est pas encore totalement rétabli. Notre équipe met donc une stratégie en place pour combattre cet être malfaisant.

Alors, dans l'ensemble, c'était un bon tome. On sent que l'histoire, bien que le fond soit assez simple, est efficace. On est pris dans l'intrigue, on a envie de découvrir la suite et je dois avouer que l'univers me plaît assez. Le fait de mettre en avant des auteurs célèbres fera penser à Bungô Stray Dogs et est très appréciable. Déjà parce que d'une part, ça permet une certaine cohérence dans le scénario et dans l'évolution des pouvoirs et d'autre part, ça nous permet de retrouver certains individus emblématiques que l'on a étudié en cours ou dont on a apprécié les œuvres.

Et les pouvoirs (ou talents) sont assez sympathiques et offrent de très beaux combats même si on risque d'en voir des plus intéressants par la suite. Les dessins permettent un bon dynamisme des actions et même si les enjeux ne sont pas encore optimaux, on est pris par l'histoire.

En ce qui concerne le personnage principal, il m'a assez étonné. Tout au long du tome, il faut le dire, c'est comme s'il était inexistant, mais vers la fin on sent qu'il cherche juste à cacher son jeu. Son talent de voleur, comme je l'ai dit, semble insignifiant car au combat il n'a aucun intérêt. Mais en réalité, il peut voler les talents des autres en les touchant et il le cache à ses camarades car il compte bien leur voler les leurs. C'est assez intéressant de voir un protagoniste qui n'est absolument pas blanc et qui ne jure que par sa propre personne, car ça nous change des histoires bateau et du fameux « pouvoir de l'amitié » qui en fait criser plus d'un.

Dans l'ensemble, il n'y avait rien de transcendant mais on sent que c'est un tome encore introductif qui tâte le terrain pour permettre une certaine cohérence dans la suite des événements. Je ne suis pas encore convaincu par ce titre mais je pense que ça ne saurait tarder grâce aux prochains tomes.

Niwo

Grand fan de philosophie et de psychologie, je préfère les séries assez profondes avec une certaine maturité. Je lis des mangas depuis ma tendre enfance et depuis je n'ai jamais arrêté de m'y intéresser. J'ai besoin qu'on me force à réfléchir et remettre en cause la société dans laquelle on vit pour réellement apprécier une oeuvre (Inio Asano entre autres.).
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