Critique Love & Lies 3

Malgré une intrigue un brin foireuse à certains moments, on reste malgré tout intéressé par l’évolution des relations d’un carré amoureux particulier progressant dans un contexte sociétal peu banal.  On espère ainsi encore bien rire en compagnie de personnages bien barrés et un poil masochistes même si on attend toujours de l'auteur qu’il soit un peu plus convaincant dans ses explications sur la mise en œuvre des préceptes de la loi yukari.

Durant les quelques premières pages, il ne se passera pas grand chose si ce n'est que les personnages n'ont pas l’intention de se prendre la tête vis-à-vis de ce qu’ils sont en train de vivre. On assistera également à un petit moment attendrissant dans lequel l’une de nos héroïnes s'ouvre enfin un peu plus aux autres; il est difficile pour le moment de savoir s’il s'agit seulement de nous montrer l'évolution de cette dernière ou si l'auteur a une idée en tête. Par contre depuis que Yukari a protégé Ririna, il semble qu'il y ait du changement dans l'esprit de celle-ci qui commence tout doucement à envisager une possible attirance pour le jeune homme évoqué toujours avec beaucoup d’humour puisant sa source de la personnalité exubérante de notre héroïne.

On en viendra donc rapidement à l'événement majeur de ce troisième opus à savoir la convocation du ministère en vue de donner un cours spécial aux jeunes couples. Effectivement, on peut dire que l'expérience que vont vivre Ririna et Yukari est assez peu commune. Personnellement, c'est dans ces moments là que l'intrigue me donne l'impression d’être peu inspirée voir même un peu tirée par les cheveux. Passe encore pour le cours d'éducation sexuel qui servirait à déclencher une sortes de déclic chez certains mais le passage de la vidéo tout comme la suite est très limite d’un point de vue moral et m'a vraiment laissée des plus dubitatives.

J'ai beaucoup de mal à concevoir qu'une société cautionne ce genre de pratique, on dirait que l'auteur veut absolument pousser ses héros à passer à l'acte. Ce n'est pas très logique quand on y pense car il ne suffit certainement pas d'avoir des rapports pour tomber amoureux ; drôle de message de la part de l’auteur. La réflexion de Ririna nous apparait encore plus paradoxale du coup. Déjà que j'éprouvais des difficultés à accepter le fait qu’une telle loi qui touche aux droits fondamentaux des citoyens ait pu voir le jour mais ici c’est encore plus indigeste. Ce passage m'a presque inspiré de la pitié pour les personnages. On se retrouve d'un côté avec Ririna qui commence tout doucement à s'intéresser à l'amour obligée de regarder un film porno et de l'autre côté on a ce pauvre petit père Yukari qui se laisse embobiner et commet un impair.

Les répercussions seront d'ailleurs assez énormes pour ce dernier qui va se rendre compte de son erreur même si cela partait d’une bonne intention et qui sera en plus snobé par l'élue de son cœur.  Heureusement, les choses vont un peu s'améliorer en fin de tome mais cet événement est venu de façon assez maladroite compliquer le schmilblick à mon sens.

snoopy

Lectrice assidue et dévoreuse de mangas à plein temps. Collectionneuse dans l'âme, jamais rassasiée au grand désespoir de mes proches.
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