Critique Tales of Wedding Rings 1

Tales of Wedding Rings… voilà un titre qui n’aurait jamais dû m’interpeller. Rien qu’avec son pitch, c’était couru d’avance. Mais il fallait que ce soit la nouvelle série du duo MAYBE et comme j’avais déjà mis un certain temps à essayer Dusk Maiden of Amnesia, pour au final être agréablement surpris et charmé par l’ambiance si particulière de l'horreur sur fond de tranche de vie lycéenne…

Enfin, vous voyez quoi. J’ai voulu être optimiste.
Loupé.

La première chose que Tales of Weddings Rings gère de façon maladroite, c’est son rythme. Me concernant, l’introduction concoctée par MAYBE est trop dans la précipitation et aurait pu davantage poser la relation de Satô et Hime, deux amis d’enfance comme il en existe tant. Ou presque. Puisque dès les premières pages nous sommes mis au courant que Hime est en réalité une princesse venue d’une autre dimension où magie, chevaliers et dragons existent.

L’histoire commençant dans le monde « réél », il aurait pu être simple et judicieux d’amener davantage d’éléments pour consolider cette relation amicale (qui ne demande qu’à basculer dans la romance). Surtout s'il on s'arrête un instant pour considérer le bourbier dans lequel Satô est en train de s’embarquer et ce, pour les beaux yeux de l'élue de son coeur. Il a des sentiments, je veux bien. Mais j’y crois aucunement à ce stade et me demande bien qui accepterait un tel retournement de situation et des responsabilités qui le dépassent sans se poser de question… PERSONNE !

« Ouaaai… c’est chelou. Mais bon pas grave, on fera comme si j’étais en vacances à l’étranger ». (Je paraphrase.) Ravi de voir que notre héros n’est pas un angoissé de la vie.

Il est, quoiqu’il en soit, évident que la priorité des mangakas était de propulser le couple dans son monde alternatif aussi vite que possible et balayer toute interrogation ou émerveillement pour expliciter la finalité de la série. Finalité qui est excessivement basique au passage. Je vous le fais en court : une quête, des anneaux et des femmes. On veut construire un harem quoi.
Une menace obscure est également rapidement introduite en cours de lecture. Parce que bon, il faudra un minimum d’excitation pour la suite.

De l’aveu de MAYBE, la fantasy n’est pas leur genre de prédilection. A des années lumières de leur zone de confort même. Et de fait, la paire a préféré jouer la sécurité et proposer des bases relativement simples. Et c’est tout à leur honneur mais il y aura forcément une partie du lectorat qui trouvera justement cela trop simple et pas du tout innovant. Moi en l’occurrence. Ouai, je sais. LE CHOC.

C'est uniquement du côté du dessin que je retrouve un peu de réconfort car en terrain familier. MAYBE maitrise son coup de crayon. Énergique. Expressif. Le physique de l’héroïne est sans surprise mis en valeur, bien que de manière très sage pour le moment en terme de fan-service. J’ai personnellement beaucoup aimé le rendu des démons ailés qui viennent perturber la tranquillité du récit...

Charlie One

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