Critique Bestiarius 4

Déjà très bon en terme de qualité grâce à des précédents volumes bien agréables, la redoutable série "Bestiarius" atteint clairement l'excellence par le biais de ce qui est déjà un inoubliable quatrième tome ! Florilège d'adrénaline, ce dernier ponctue de façon intelligente son épique récit autour d'un nouveau personnage étonnamment charismatique, le centurion Lucius Dias.

Ainsi malgré son allégeance, les différentes guerres comme confrontations qui se font ressentir remettent inévitablement ses convictions en doute. Chose clairement mise en évidence dès les premières pages où un simple discours avec une bête le pousse à la réflexion. Cet échange sera aussi l'occasion de découvrir brièvement un nouveau peuple bien intéressant, les puissants reptiliens, qui esthétiquement réussis rappellent les fameux Hommes-lézards de l'univers Warhammer.

Par la suite nous découvrirons avec plaisir la famille de ce farouche guerrier, mais nous apprendrons aussi que ces exploits sur le champ de bataille lui ont offert une promotion au sein de la garde personnelle de l'empereur. Encore une fois détestable, César rencontrera rapidement Dias et lui fera part de son plan : exterminer l'engeance Durandal/Finn.

Toujours dans la fluidité, l'auteur joue sur deux tableaux et montre d'un côté l'évolution de nos protagonistes avec un Arthur bientôt père, puis d'un autre l'armée romaine en marche prête à sortir les glaives sur ce que nos chers amis désirent éperdument protéger. Procédé surprenant, les premiers jets de sang seront présents très rapidement. Excellents, les combats sont en outre terriblement brutaux, néanmoins leur véritable point fort se révèle de prendre à partie complètement émotionnellement au-delà de physiquement le lecteur. Le tout, dans un déroulement d'une justesse impressionnante se termine d'une manière à déboiter la mâchoire.

De plus, si après cela notre souffle n'a pas encore retrouvé son rythme, la dernière partie du volume s'accentue de passages mémorables pour finalement s'achever d'une façon efficace qui ne laisse qu'une envie : "Je veux le cinquième tome !".

Asagari

Vraisemblablement passionné par le manga mais aussi la culture japonaise depuis mon enfance, je demeure ainsi un féru de la lecture papier au-delà d'un consommateur invétéré de ce genre. Sans réel style favori prédéfini, j'apprécie la majorité des titres car ils sont la recette d'une évasion réussie pour les lecteurs. Une opportunité alors agréable surtout durant des périodes bien sombres comme aujourd'hui.
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