Critique L'Attaque des Titans 20

Faisant suite à un tome étonnamment riche en action, Hajime Isayama décide d'emprunter le même parti-pris pour ce vingtième volet de la série. Choix personnel qui ne sera pas assurément du goût de chacun, mais qui a le mérite d'happer le fan dans un florilège de moments mémorables où le talent de l'auteur a la possibilité de s'exprimer sans retenues.

Véritable ode au désespoir, ce nouveau volet permet de retrouver nos protagonistes acculés au mur Maria, avec d'un côté le caporal Livaï et le major Erwin face au Titan Bestial, puis d'un autre, Eren en compagnie de ses amis nez à nez contre le Titan Colossal comme Cuirassé. Ainsi, le lecteur découvrira tour à tour une lutte semblant perdue d'avance, où la folie au-delà du courage sera la jonction entre décisions puis actes. De ce fait, nous retrouverons des moments au fort potentiel émotionnelle, mais aussi de véritables scènes épiques, certainement parmi les plus impressionnantes proposées jusqu'à aujourd'hui.

Clairement partagé en deux oppositions distinctives, ce dernier-né de L'Attaque des Titans permet d'entrevoir alors des réactions logiquement différentes vis à vis du danger en place, un procédé intelligent offrant encore plus de charisme autant que de personnalité aux personnages présents. Cependant ce n'est pas tout, car cette mise en relation directe avec la mort permettra aussi la mise en avant du véritable caractère des membres du bataillon d'exploration. Conséquence : les plus courageux resteront-ils courageux ou les peureux s'affirmeront-ils ? En bref, un excellent choix de la part de monsieur Isayama.

Enfin, et surement le gros point fort qui ressort de notre lecture : l'aspect sentimental des trois Titans. Par conséquent, il est enfin possible de sentir peur comme détresse ou douleur ressortir de leurs physiques démesurés, cela après certains événements déjà iconiques. Orientation terriblement efficace rappelant aux fans de la première heure que rien n'est jamais terminé dans ce monde d'horreur perpétuelle.

Petite précision pour les amateurs de révélations, sachez qu'une seule bulle suffira à alimenter les spéculations. En somme, une aventure de 192 pages qui a dans le ventre de quoi rassasier l'ensemble des amoureux de l'oeuvre.

Asagari

Vraisemblablement passionné par le manga mais aussi la culture japonaise depuis mon enfance, je demeure ainsi un féru de la lecture papier au-delà d'un consommateur invétéré de ce genre. Sans réel style favori prédéfini, j'apprécie la majorité des titres car ils sont la recette d'une évasion réussie pour les lecteurs. Une opportunité alors agréable surtout durant des périodes bien sombres comme aujourd'hui.
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