Critique Assassins 2

Notre duo improbable continue sa route si on peut dire. En début de tome, on découvre comment la vie de la famille de Jinsuke a basculé au moment où ils tombent par hasard sur le capitaine Kusu les mains pleines de sang... Même si ce n'était pas indispensable, on voit comment tout s'est déroulé par la suite jusqu'au drame du début du premier tome.

L'attitude du petit Jinsuke, bien que compréhensible dans un sens, est assez choquante. Le voir fasciné par les armes à feu et tenir cet énorme pistolet dans ses mains d'enfants ne laisse pas indifférent. Etant déjà passée par là, Suzuki continue à essayer de préserver Jinsuke de cette violence pour ne pas qu'il finisse comme elle. Elle ne respire clairement pas la joie et avoue elle-même que si elle pouvait remonter le temps, elle aurait évité de venir tueuse à gage.

Mais ce qui marque vraiment ce 2ème tome est sans aucun doute le personnage du capitaine Kusu, tout simplement effrayant. On savait qu'il avait un grain mais ce tome nous prouve qu'il est encore plus malade que ce qu'on pouvait imaginer. Ses actions semblent dictées par la folie et la soif d'adrénaline. Il engage ainsi un jeu pervers où Suzuki et Jinsuke sont ses pions. Par contre, en fin de tome, c'est un peu la surenchère : tout le monde veut tuer tout le monde. Chacun à de bonnes raisons certes mais l'auteur en fait un peu trop.

Chose assez "amusante", les rôles semblent s'inverser entre Jinsuke et Suzuki. Au début de l'histoire, c'est Jinsuke qui voyait une père de substitution en la personne de Suzuki alors que maintenant, c'est plutôt Suzuki qui s'imagine une vie paisible avec le petit garçon alors que celui-ci est de plus en plus aveuglé par la vengeance.

Skeet

Créateur de Manga Sanctuary et avant tout lecteur de manga depuis la fin des années 80.
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