Chronique de membre : Blue-Blood Gears

Voici la chronique de membre de la semaine par Manga-Art

Comme vous le savez, chaque semaine nous sélectionnons une critique de membre et nous la mettons en avant comme dans le présent article. De plus, l'auteur de la critique sélectionnée gagne 2 mangas à choisir dans une liste (cf Chaque semaine, on vous donne la parole !).

Cette semaine c'est donc une critique de Manga-Art sur Blue-Blood Gears.



Fils du roi de la nation au sang bleu, Kodo a inventé une technologie nomme Haguruma. Mais son père l'utilise dans la guerre contre Hizoku, la nation au sang rouge, menaçant de l'anéantir. 
Ignorant que son invention tue des gens tous les jours, Kodo se lie d'amitié avec Suzuna, une sang rouge. Mais une offensive de son père se termine par la mort du frère de Suzuna. Kodo découvre l'horrible vérité et décide de détruire le Haguruma, devenant un traitre à sa patrie et à sa famille...

- Une œuvre originale -

Que ce soit par ses dessins, son intrigue ou encore ses personnages, Blue-Blood Gears est un manga à lire de par sa capacité à transformer un récit qui paraît basique en une œuvre originale dans le bon sens du terme, une originalité qui fait fi des situations loufoques et autres cases au contenu choquant qu'on voit trop souvent.

La première originalité tient dans le scénario :

Un prince jeune et naïf, deux royaumes en guerre, des protagonistes opposés dans leur chair et dans leur « sang » … , jusque-là, on pense connaître le dénouement après trois pages.

Kodo, notre valeureux prince, est un jeune oiseau enfermé dans la cage dorée qu'est le royaume de son père depuis son enfance. Celui-ci possède un don hors du commun pour achever des constructions, et déchante lorsqu'il se rend compte que ses créations sont par la suite transformées en machine de guerre pour écraser le faible camp adverse.
La progression est linéaire, et on s'attend à un récit un peu enfantin, avec la dose de bons sentiments que cela implique…
Et c'est là que l'on se trompe : En effet, très vite dans le récit, l'enfant naïf laisse place à un adulte naissant et en constante progression. Contrairement à des personnages qui n'apprennent jamais, ou qui, au contraire, deviennent radicalement différents après une tragique expérience, Kodo se forge de page en page de manière très réaliste. Ce sentiment est renforcé par le travail d'écriture de l'auteur qui ne nous explique que de temps en temps les raisons du changement qui s'opère, tandis que les scènes se suffisent à elles-mêmes dans certains cas.

Mais, Kodo n'est pas le seul à évoluer dans cette œuvre. Nombre de protagonistes voient leur vision du monde bouleversée, et on sait bien qu'un bon héros nécessite un tout aussi bon antagoniste. C'est Cyan, personnage d'un charisme rare qui joue ce rôle et lance réellement l'intrigue en arrivant au bon moment.

Le dessin est lui aussi original. Sur les pochettes déjà, on peut observer des presque-peintures à l'huile où tout se mélange, ce qui convient très bien au manga par bien des aspects (le sang au premier plan).

Mais ce qui surprend le plus, c'est cette capacité qu'a l'auteur à retranscrire l'évolution de son personnage à travers le dessin. Si le coup de crayon reste très semblable du début à la fin, l'expression des personnages change radicalement de page en page et est très expressive.
En plus de ce facteur, on observe également des scènes qui se renouvellent en offrant des dessins de plus en plus détaillés. Ainsi, les premières scènes de guerre paraissent assez bon enfant, et tendent de plus en plus à retranscrire un certain réalisme.
De plus, à l'instar de Dimension W notamment, l'auteur ne semble pas utiliser de trames pour ses dessins, ce qui les rend à mon sens très attrayants.

Manga-Art

Grand amateur de mangas, j'envisage éventuellement une carrière me rapprochant de cet art.
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