Chronique : Kasane – La Voleuse de visage T.1

Bfrei a adoré ce premier tome et elle vous explique pourquoi

Kasane est une jeune fille solitaire. Moquée et subissant les brimades de ses camarades à cause de son visage déformé, la jeune fille se renferme et pense régulièrement à sa mère. Cette dernière lui a légué un rouge à lèvre avant de mourir, qui aurait une bien étrange particularité. Si Kasane l'applique sur ses lèvres, puis embrasse une autre personne, alors elle prendra son visage et pourra dire au revoir à sa laideur. Mais les choses ne vont pas être si simples et l'amèneront à se remettre en question...

 

KASANE © Daruma Matsuura / Kodansha Ltd.


On commence ce manga par la toute première utilisation du rouge à lèvre par la jeune fille : les moqueries et insultes sont déjà là - les enfants sont horribles entre eux - et ses camarades ont l'idée de l'humilier lors d'une représentation de Cendrillon en lui offrant le premier rôle. Mais il se trouve que Kasane s'en sort plutôt bien sur scène. Alors que l'instigatrice de ce qui devait être une humiliation éloigne Kasane pour pouvoir finir la pièce à sa place, elle ne s'attendait surement pas à se faire voler son visage. Cet épisode se terminant dramatiquement, la voleuse se jure de ne plus jamais réessayer le rouge à lèvre de sa mère.

Et on avance dans le temps, on passe directement au moment où tout va basculer pour Kasane, qui va se retrouver à briser sa promesse. La voleuse est aujourd'hui plus âgée, et commence à réfléchir à la portée de ses actes : peut-elle voler le visage d'une fille qui lui tendait la main ? Est-ce que derrière le visage d'une autre reste-t-elle une bonne comédienne ? Ou sa laideur prend le dessus de tout ? Elle se rend compte qu'elle aime cette confiance en elle qu'elle n'a pas avec son vrai visage, que tout lui semble plus facile... C'est également le début des questions sur sa mère, avait-elle toujours cette beauté, ou a-t-elle volé un visage - une vie - pour vivre ses rêves sur les planches ?
 

KASANE © Daruma Matsuura / Kodansha Ltd.


Les graphismes jouent beaucoup sur l'histoire. Assez old-school, la beauté est assez bien représentée, avec des traits très fins, tandis que la laideur n'est jamais totalement montrée, toujours cachée derrière un masque ou les cheveux de Kasane. Cela joue énormément sur l'imaginaire du lecteur qui va essayer de composer un visage à la jeune fille, suivant comment nous percevons nous même la laideur, car après tout, cela reste subjectif. En tout cas, c'est un sans faute, les proportions sont parfaites, les personnages sont tous très bien travaillés et sont facilement reconnaissables malgré leurs ressemblances sur certains plans.

BFrei

Bookovore, sérivore, blogueuse à chats, peinturlureuse de figurines Warhammer atteinte de collectionnite aigüe et gameuse. En bref, une geek. A une fascination démesurée pour les poneys.
Commentaires (0)