Chronique : Dragon Ball SD T.1

Voilà un manga bien curieux... Skeet vous explique ce dont il s'agit !

Le Dragon Ball interdit… aux adultes !
Non, il ne s’agit pas d’une version de plus de Dragon Ball. Le titre qui vous est présenté est une relecture et recréation du mythique manga de Toriyama. Le scénario a ainsi été revu, les quelques éléments humoristique adultes (fameuse histoire de la petite culotte de Bulma) ont été modifiés, l’aventure connaît par ailleurs des rebondissements inédits et inattendus. À ce titre, de nouveaux personnages font leur apparition, tel Beerus que l’on a découvert cette année dans le film Battle of Gods. Une redécouverte complète pour un nouvel accès au “Monde” de Toriyama.

L’utilisation du SD (pour Super Deformed) permet de réintroduire chaque personnage par un avatar humoristique, et “à la hauteur” du très jeune lectorat auquel il se destine. Le SD a ainsi ce talent de transformer tout personnage en “mini-moi” sympathique. Proposé en full color, le titre a ainsi tout pour plaire aux plus jeunes, et introduire avec aisance l’univers de Dragon Ball, ses personnages, ses enjeux. Adoubée par Akira Toriyama himself, Mlle Oiishi en charge de ce titre, développe avec beaucoup de respect l’univers de l’auteur, tout en apportant son indéniable talent pour faire des SD.

30 ans après, Dragon Ball continue à faire parler de lui et voilà que nous arrive en France un manga du nom de Dragon Ball SD. Mais de quoi s'agit-il réellement ?

 

Le reboot version mimi

Dragon Ball SD (Super Deformed) n'est pas une suite ou encore une parodie de Dragon Ball mais bien une sorte de reboot destiné à un public plus jeune que le manga d'origine. Première différence qu'on ne peut pas ignorer : le manga est entièrement en couleur. J'avoue qu'au départ, je me suis même demandé si ce n'était pas un anime comics car celle colorisation fait un drôle d'effet. Aussi, le poids du manga s'en ressent, il est très dense !

Dès les premières pages, on ne peut que constater que Naho Ohishi, la mangaka de cette version SD de Dragon Ball, s'est totalement approprié les dessins d'Akira Toriyama. C'est assez bluffant ! Le côté SD des personnages n'est pas contre par forcément flagrant concernant Goku et Krilin et pour cause : ils sont déjà exégérément petits dans le manga original et presque identiques dans cette version. Aussi, Kame Sennin semble également inchangé.
 

DRAGON BALL SD © 2012 by BIRD STUDIO, Naho Ohishi / SHUEISHA Inc.

 

Se destinant aux plus petits, Dragon Ball SD a été édulcoré, notamment au niveau des scènes trop "osées" pour un très jeune lectorat. Mais il était utopique de penser qu'on pourrait faire un reboot de Dragon Ball sans un Kame Senin pervers et des culottes. Le manga comporte tout de même quelques scènes qui rappellent l'esprit d'origine de Dragon Ball. Du coup, ils auraient pu toutes les laisser ;)

Mais là où le SD et le ton employé va vraiment trancher avec le manga d'origine, c'est quand on sera passé à l'arc Freezer, Cell et compagnie car pour le moment, cela ne fait pas une grande différence. Toute la partie où Goku est petit était déjà destinée à un public très jeune à mon sens et possédait cette légèreté.

 

Références inside

Si vous avez déjà lu Dragon Ball, l'auteure a pensé à vous. En effet, tout au long du manga, de nombreuses références sont faites à l'oeuvre d'origine. Naho Ohishi va même jusqu'à faire référence à ce qu'il va se passer bien plus tard dans le manga, ce qui ne va pas manquer de vous arracher un petit sourire. Par contre, si vous ne connaissez pas du tout Dragon Ball, vous passerez à côté de tout cela !
 

DRAGON BALL SD © 2012 by BIRD STUDIO, Naho Ohishi / SHUEISHA Inc.


Mais au final, à qui ce manga s'adresse-t-il vraiment ? Pour ma part, je ne peux pas croire que des fans de Dragon Ball puissent être intéressés par une histoire édulcorée et raccourcie comme celle de Dragon Ball SD. On retrouve les grandes lignes de l'histoire principale mais tout va à 100 à l'heure. La narration en prend un sacré coup. Le fait que tout soit en couleur n'est, pour ma part, pas franchement indispensable car on perd vraiment le côté "crayonné" au profit du "tout numérique".

A mon sens, Dragon Ball SD ne pourra intéresser que les plus jeunes d'entre nous car c'est une manière de découvrir l'univers de ce manga grâce à une histoire très simple à comprendre et une colorisation qui le rend peut-être plus ludique. Ceux qui sont plus âgés et qui n'ont pas encore lu Dragon Ball risquent d'être déçus s'ils attaquent par Dragon Ball SD. Autant lire la version originale. Toutefois, on sent bien que Naho Ohishi s'est efforcée de respecter l'état d'esprit de Dragon Ball que ce soit aux niveau des dessins ou au niveau de l'humour. Et puis, pour éviter d'être une simple copie light de l'oeuvre d'origine, des libertés ont été prises côté scénario et personnages.

Skeet

Créateur de Manga Sanctuary et avant tout lecteur de manga depuis la fin des années 80.
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