Chronique : Seule la fleur sait

BFrei revient sur ce shônen-aï en 3 tomes

Misaki est un étudiant qui donne de son temps au laboratoire de botanique du professeur Tsujimura. Son dernier partenaire de labo l'ayant lâché, Tsujimura lui a trouvé un remplaçant en la personne de Arikawa, que Misaki avait déjà rencontré par accident la veille : ils se sont rentrés dedans malencontreusement. A l'issue de cette première rencontre, le jeune laborantin a perdu son collier et c'est aujourd'hui son nouveau collègue qui est en sa possession. Au fil des jours, les deux étudiants commencent à avoir des sentiments l'un pour l'autre, mais Misaki ne veut pas se laisser aller à cause de quelqu'un... 


C'est la première fois que je vois le thème des relations toxiques dans un manga, et j'ai trouvé ça très intéressant et très bien amené, Rihito Takarai faisant la part entre l'amour et le désir, les orientations sexuelles de chacun de nos protagonistes, bref elle fait évoluer ce thème dans un contexte sain. Ce qui est agréable car on aurait très bien pu tomber dans les clichés du genre (syndrome de stockholm, ect...).

Misaki est un personnage mature, terre à terre et qui a l'air de souffrir de sa situation, et à côté nous avons Arikawa, un personnage plus léger, fraichement célibataire et qui tente de comprendre ses nouveaux sentiments, il ajoute une petite touche d'humour attendrissante dans ce début de relation un peu houleux. Les sentiments de Misaki et Arikawa sont bruts, sans aucune fioriture, ce qui rend nos deux étudiants si attachants. De plus, l'histoire de Misaki est si touchante, que l'on ne peut rester insensible face à ce personnage. Et pour finir, nous avons Tsujimura, le prof un peu déjanté qui ne veut que le bonheur de ses élèves, ses apparitions sont généralement pleines de facéties.  

Qui dit shônen-aï, dit pas de scènes de sexe. On restera donc clairement à la mise en place de leur relation, en croisant les doigts pour que ça évolue dans le bon sens. Cependant, à partir du dernier tome, on passe au yaoï. Si ce changement peut effrayer quelques-uns, rassurez-vous, cela reste très soft dans Seule la fleur sait. De plus, les dessins sont très doux et dégagent une sensualité très plaisante. 
Et donc on en vient aux graphismes. Les dessins sont appréciables : des corps bien proportionnés, un découpage des cases fluide. Les expressions des personnages sont saisissantes, toujours bien ajustées en fonction de la situation. Côté décors, ils sont assez détaillés, bien que moins chargés que ce que à quoi je m'attendais.

BFrei

Bookovore, sérivore, blogueuse à chats, peinturlureuse de figurines Warhammer atteinte de collectionnite aigüe et gameuse. En bref, une geek. A une fascination démesurée pour les poneys.
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