Chronique : Alice in borderland T.11

Après un 10ème volume très bon mais un peu court, nous retrouvons un nouveau tome d’Alice in Borderland qui marque la fin du jeu du roi de Trèfle. Alice et ses coéquipiers ont toujours un retard de plus de 10 000 points au tableau d’affichage et doivent maintenant trouver une solution pour se sortir de cette situation.

Ce qui est très appréciable avec ce titre, c’est qu’Haro ASô parvient constamment à nous plonger dans la tension de ses jeux. On ressent toute la difficulté et le désespoir des joueurs qui doivent tuer d’autres protagonistes pour se sauver eux-mêmes. Alors que dans certaines phases, ils doivent s’entraider, ce n’est pas forcément un jeu individuel. Il faut apprécier ce genre de récit pervers mais c’est là que ça devient intéressant : observer l’évolution d’un personnage avec d’autres dans un univers inconnu. A travers ces faits de jeux et le passé des personnages, l’auteur nous livre une certaine morale, une leçon de vie. Aucun personnage n’est inutile et chacun apporte sa pièce au puzzle. Alors oui, c’est du shonen mais qui reste vraiment bien travaillé tant dans le lien qui unit les personnages que par son scénario maîtrisé. Le mangaka nous tient en haleine jusqu’au dénouement du jeu et parvient toujours à surprendre son lecteur. On en apprendra par ailleurs un peu plus sur les habitants de Borderland. Mais le mystère est encore bien présent.

La décision prise par Alice en fin de tome en interpellera plus d’un sur la tournure que pourraient prendre les événements.
Côté dessin, le trait s’avère toujours efficace. Haro ASÔ nous fait vraiment ressentir l’émotion des personnages grâce à des scènes marquantes qui ne sont jamais vide de sens.

Un tome qui conclut avec brio le jeu du roi de Trèfle ! Un survival game qui mériterait clairement plus de succès ! On est bien évidemment impatient de connaître la suite !