Chronique : Rin T.1

Découvrez les premières impressions de Skeet sur cette série

 

Jeune adolescent timide de 16 ans, Norito n'a qu'un rêve : devenir mangaka ! Ses débuts sont assez laborieux, mais pour plaire à la belle Asuna, il redouble d'efforts. Rin, 16 ans, a été repérée par une agence de jeunes Idoles. Même si ses talents de médium font parler d'elle, elle refuse la célébrité. Bien qu'improbable, leur rencontre semble inévitable et pourrait bien bouleverser leur avenir.

Titre : Rin T.1
Editeur français : Delcourt
Date de sortie : 20/05/2015
Dessinateur : Harold SAKUISHI
Scénariste : Harold SAKUISHI

Série terminée en 14 tomes

 

Dur dur d'être mangaka

La concurrence est dure au Japon et pour devenir un mangaka renommé, il n'y a qu'une solution : travailler encore et encore pour se hisser au niveau des professionnels. Et ça, Norito, lycéen de 16 ans, l'a appris à ses dépens en proposant son projet de manga à son magazine préféré.

Le jugement a été sans appel et a littéralement assommé notre héros qui ne s'attendait pas à cette sévérité. D'ailleurs, l'auteur a représenté de manière amusante les propos de l'éditeur en utilisant la métaphore du combat (combat ultime il semblerait !).

 

© 2013 Harold Sakuishi. All rights reserved.

 

 

Malgré le "choc" de cette expérience, Norito va redoubler d'efforts pour s'améliorer et va se mettre en tête de retenter sa chance. Après avoir passé tout l'été à dessiner, il est prêt pour envoyer un nouveau projet au même magazine. Mais après avoir appris qu'un de ses camarades de lycée dessinait et avait déjà eu plus de succès que lui en participant à des concours, il décide carrément de tenter sa chance pour le très convoité prix Eiichi Sawamura.

Comme il le dit lui-même, Norito n'a que le manga dans la vie : il n'est pas très sociable, pas bon en sport et maladroit avec les filles. Mais l'intérêt que porte Asuna aux mangas, une jeune fille qui lui paraît inaccessible, va le motiver encore plus pour réussir à se faire un nom dans le milieu. Car pour le moment, il n'a même pas osé lui avouer qu'il dessinait !

 

L'idole médium

L'originalité de Rin est de suivre la vie de deux personnages en parallèle en passant de l'un à l'autre tout au long de ce premier tome. C'est ainsi que nous découvrons Rin, une jeune fille qui se retrouve malgré elle recrutée par une agence d'idoles. Mais elle aurait également des dons de médium, ce qui la met dans des situations inconfortables puisqu'elle n'aime pas la célébrité et préfère rester discrète. Cependant, les gens autour d'elle ne comprennent pas son comportement et certains pensent même que son talent de médium pourrait devenir un vrai travail.

 

 

© 2013 Harold Sakuishi. All rights reserved.

 

Le personnage de Rin est de loin le plus mystérieux. On ne sait pas trop ce qu'elle pense et ce qui lui arrive la laisse plutôt indifférente. Est-ce à cause de son don ? C'est fort probable. Même si après la lecture de ce premier tome on commence à comprendre quelle est la nature de celui-ci, il est difficile de savoir exactement jusqu'où il va. Cependant, on peut déjà imaginer à quoi va lui servir ce don dans cette histoire mais le suspense reste entier.

 

Un Bakuman bis ?

Cette question, on se la pose forcément en lisant le synopsis du manga. Pourtant, on comprend très vite que cette série n'a rien à voir avec Bakuman pour le moment. Bakuman est une histoire hyper-réaliste qui décrit de manière très détaillée le parcours d'un mangaka de manière quasiment didactique.

Dans Rin, le sujet est abordé de manière plus simple et on sent que l'auteur joue avec nous dans ce premier tome en ne dévoilant que quelques bribes de l'intrigue principale qui ne va vraisemblablement pas se cantonner uniquement à la description de l'élaboration d'un manga.

La petite touche "fantastique" apportée par le don de médium de Rin change complètement la donne et rend le manga beaucoup plus léger qu'un Bakuman. L'auteur nous gratifie également de quelques scènes comiques comme au début du manga à la plage.

 

© 2013 Harold Sakuishi. All rights reserved.


Si vous vous attendiez à un clone de Bakuman, c'est raté, et c'est tant mieux au final.

 

Skeet

Créateur de Manga Sanctuary et avant tout lecteur de manga depuis la fin des années 80.
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