Critique Manga Air Gear

Un manga qui part en vrille…

Pas fan de roller pour un sou, j’ai trouvé le postulat de départ plutôt engageant. Même si pas très originale, l’idée de rollers à moteur et/ou coussins d’air permettant la réalisation de tricks hors du commun m’a paru fort sympathique. De surcroît, le sujet n’étant pas monnaie courante dans l’univers des mangas, je me suis laissé appâter.

Les premiers tomes (1 à 16 environ) sont globalement bons, sans être excellents. Le scénario ne va pas chercher très loin mais on se laisse facilement happer par l’univers du Air Treck ; immersion grandement facilité par à un graphisme bluffant.
Bien que (trop) nombreuses, les scènes de fan service ne dérangent pas de prime abord car relativement modérées et parfaitement maîtrisées par l’auteur.
On reste cependant dans le schéma classique d’un shonen basique où le héros, heureux possesseur d’un immense potentiel, souhaite devenir le meilleur.

Les derniers volumes (17 à 22) c’est du grand n’importe quoi ! L’histoire se complexifie de manière exponentielle et la captation d’une once de crédibilité disparaît alors.
On se noie dans les explications pseudo scientifiques incompréhensibles servant à justifier les démentielles et improbables facultés des protagonistes.
L’indigestion par overdose d’informations superflues et les conversations interminables sans consistance font perdre tout son intérêt au titre.
Modérément présentes dans les premiers tomes, les scènes de fan service deviennent surabondantes par la suite. La recrudescence de personnes dénudées dans le tome 22 est totalement absurde et n’apporte absolument rien à l’histoire.

Un incontestable effondrement pour un titre pourtant prometteur. À quand la fin du massacre ?